Les femmes qui pratiquent la moto sont de plus en plus nombreuses et celles qui souhaitent s'y mettre également.
Pour diverses raisons, le deux-roues ne cesse de plaire ... Balades, rencontres, circuit, stunt, cross ...
De quoi trouver la discipline qui nous fait vibrer !
J'ai eu le plaisir de rencontrer l'une de ces passionnées : Claire Lamouliatte, pilote #25 en CBR 600 RR :)
INTERVIEW
A quel âge as-tu passé le permis moto ?
J’avais 21 ans tout pile ! A l’époque la législation n’étant pas la même, je pouvais rouler avec tout type de machine directement sans passer par la case bridage. C’est pour cela que j’ai préféré attendre un peu (et aussi parce que ça coute un peu de sous :D)
D’où te vient cette passion ?
La moto en général, ça a débuté très tôt. Mon père m’emmenait sur sa vieille italienne faire des balades en campagne, me déposer à l’école… Je me sentais pousser des ailes :) Par la suite, je suis complètement passé à autre chose pendant des années car je pratiquais l’équitation, d’autres sortes de chevaux mais de supers sensations également. Ce n’est qu’à l’âge adulte, une fois le permis voiture en poche, que ça me titillait vraiment. A l’époque je n’aspirais pas du tout à rouler un jour sur circuit je n’avais aucune connaissance de ce milieu.
Quelle était la moto de tes rêves ? Et maintenant ?
Au moment de passer le permis, je voulais absolument une ER6N c’est bateau mais le bi-cylindre j’adore ! Aujourd’hui ? Je n’aspire pas vraiment à une moto en particulier pour le moment, je suis très contente de ma monture et elle me le rend bien.
Et la piste dans tout ça, ça t’est venu comment ?
En 2011, quand j’ai rencontré mon compagnon Thomas (moment où j’étais en train de passer mon permis) il débutait la piste et je l’ai accompagné sur une journée. C’est là que j’ai découvert un tout autre aspect de la moto. Ici on roule « à fond » on se défoule, c’est sécurisé, on ne se soucis pas des radars ou d’une flaque d’essence sur la chaussée… Le rêve quoi ! Sans avoir aucune idée qu’un jour je ferais de la compétition, aller gouter à la piste (et à ses bacs à graviers lol) était devenu une véritable obsession ! Je n’avais plus qu’une seule idée en tête, décrocher mon permis et venir essayer !
Première fois au Mans pour claire
Claire, raconte-nous ta première sur circuit jusqu’au jour où tu as décidé de te mettre à la compétition ?
Je m’en souviens parfaitement bien, c’était la veille d’une compétition pour des essais libres ouverts à tous, j’avais signé pour 5 sessions. J’ai piqué l’ER6 de mon copain, enfilé un joli gilet jaune et c’était parti ! Cette première sortie je m’en rappelle car elle m’aura aussi valu mon premier bac à gravier (comme quoi rien n’a changé haha). Rien de cassé, et surtout pas mon envie de revenir, des étoiles plein les yeux et une seule idée en tête, trouver une pistarde rien que pour moi !
Après quelques années de roulages loisirs où je roulais ici et là sans régularité, c’est en 2017, quelques mois après avoir acheté ma première sportive (mon actuelle CBR600RR) que j’ai eu envie de me lancer. Je m’en fichais de finir dernière, je voulais juste avoir quelqu’un devant avec qui bagarrer et ne pas me retrouver esseulée.
Promosport au Mans 2017 Trophée Robert Doron 2017 Ultimate Cup 2018
Crédit photo : Fabrice Guyon Crédit Photo : Shooting 78 Crédit Photo : Jérome Languet
Comment vis-tu ta place de femme dans une compétition mixte ?
Honnêtement, je la vis très bien. Tous ceux qui me connaissent savent bien comment je raisonne à ce sujet.
Une fois en piste, je suis pilote au même titre que les autres, sans distinction d’âge, de sexe ou de couleur, je veux faire la bagarre et m’amuser comme tous les autres.
Pourquoi ce choix de moto ?
J’ai choisis la CBR600 déjà parce qu’un 1000 ça ne m’a jamais traversé l’esprit pour le moment, et que je suis particulièrement fan de cette catégorie. Quand j’ai débuté, je n’ai d’ailleurs pas regretté ce choix, cette moto est vraiment « facile », le châssis est top et elle pardonne pas mal de choses. Aujourd’hui, bien que j’aie une marge folle de progression, je m’amuse vraiment et les sensations à son guidon ne me donnent à l’heure actuelle absolument aucune envie de changer.
Pour finir, un conseil pour toutes celles qui veulent se mettre à ce sport ?
Attention, car une fois qu’on est piqué(e)s, il y a rarement de retour en arrière :D
Ultimate Cup 2018 - Paddock
Crédit Photo : Philippe Canus
Merci Claire pour ces quelques lignes qui je l'espère, donneront envie à nos lectrices !
Envie de la contacter ? lamouliatte.claire@gmail.com / Association BF Racing
Comments